Le bien-être animal en élevage
Le bien-être animal est une notion subjective donc si on demande à deux personnes différentes quelle est leur définition du bien-être animal, chacune répondra différemment en fonction de son vécu et de sa culture.
D’après Hughes, le bien-être est un « état de complète santé mentale et physique lorsqu’un individu est en harmonie avec son environnement »
D’après Broom, ce serait « l’état d’un animal en fonction de ses efforts pour s’adapter à son environnement »
Et enfin d’après Dawkins « le bien être est l’absence d’émotions négatives »
Finalement on pourrait dire que le bien-être est un état mental subjectif qui dépend de la perception de l’environnement par l’animal
Mais puisque cette notion dépend des sentiments de l’animal, il faut rester objectif dans l’approche utilisée pour juger de l’état de bien-être d’un animal : peut-on évaluer le bien-être des animaux d’élevage ? Si oui pourquoi ? Et enfin comment ?
Il semble que cette notion de bien-être animal est une notion récente. Elle répond surtout à une attente de la part des consommateurs et se traduit par la mise en place de textes de lois. L’application de ces lois vise à améliorer les conditions de vie des animaux. Cependant avant d’en arriver à modifier le fonctionnement des élevages il faut d’abord pouvoir cibler leurs points faibles relatifs au bien-être. Pour cela une méthode objective est nécessaire. Cette méthode doit tenir compte des contraintes financières d'une part et d'autre part de celles des éleveurs.
C’est pourquoi il a été décrit 5 grandes libertés à respecter en terme de bien être :
- Absence de faim et de soif prolongées ← assez bien respectée
- Absence d’inconfort (présence d’un abri)
- Absence de douleur = aucune maladie (les éleveurs essayent de la respectée), aucune blessure (non respectée), aucune douleur (pas toujours respectée)
- Liberté d’exprimer les comportements propres à l’espèce ; ex : le perchage chez les volailles ← pas toujours respectée
- Absence de peur et d’anxiété
Afin d’uniformiser la loi dans l’ensemble de l’Europe ces 5 libertés ont été déclinées en 4 principes qui donnent lieu à 12 besoins essentiels
C’est sur ces 12 points que se base l’évaluation du Welfare Quality® pour définir les 44 mesures relevées sur le terrain et évaluer le niveau de bien-être des animaux dans les élevages.
Maintenant réfléchissons un instant : un animal sauvage sera soumis aux pressions climatiques, et aux prédateurs, il devra chercher sa nourriture. A contrario dans un élevage le même animal aura les conditions d’ambiance optimales (gérées instrumentalement par l’homme) il n’aura pas besoin de chercher sa nourriture et sera soigné au mieux… cela-dit la possible surdensité animale autour de lui peut être la cause de soucis sur le long terme.
⇨ Finalement l’élevage a du bon et du mauvais en ce qui concerne le bien être des animaux. Il faut garder à l’esprit que tous les élevages sont améliorables. Les améliorations peuvent se faire au profit de la production. L’anthropomorphisme* n’a pas sa place dans l’évaluation du bien-être des animaux car c’est « un état subjectif de l’animal qui nécessite une évaluation objective par l’homme » .
